Rustine bis, tests géométrie

Cette année 2024 est particulièrement humide, il faut donc trouver à s’occuper pendant toutes ces journées pluvieuses !

En fait ce n’est pas vraiment ce qui m’a poussé à fabriquer une Rustine bis, je cherche toujours à améliorer et surtout tester d’autres choses en termes de géométrie, fabrication..

La théorie c’est bien, mais je trouve que rien ne vaut le test terrain.

D’autant qu’en Ardèche j’ai tout ce qu’il faut pour bien tester toute l’année ( l’hiver est plutôt clément ici ).

L’idée principale était de passer en mulet pour me soulager dans les montées où j’ai du mal à emmener les roues de 29″. Le passage sur le tout suspendu ayant été plutôt concluant, j’ai envie d’essayer sur mon vtt à tout faire.

Cela fait également un moment que je voulais essayer une fourche à déport 0 mm, sur Rustine j’avais mis 35 mm et j’aime le comportement bien stable du vélo. Donc maintenant on pousse le curseur au max pour voir ce que cela donne !

Je regrette également de ne pas avoir mis d’offset sur le triangle arrière, car même en utilisation utilitaire et voyage je suis quand même très souvent sur les grands pignons de la cassette. Ce qui engendre un fort croisement de chaîne, un mauvais rendement, une usure plus rapide du plateau, de la cassette et de la chaîne, ainsi que des déraillements en rétro pédalage. Alors qu’avec un simple offset sur le triangle arrière cela supprime tous ses défauts ( sur mon tout suspendu cela fonctionne à merveille ! )

Je souhaite également essayer des bases longues, et oui un comble, moi qui roule depuis très longtemps avec les bases les plus courtes possibles. Le plus court ayant été des bases en 400 mm pour du 29+. Là encore je vais y aller franco pour bien voir la différence de comportement, je vais donc mettre des bases en 460 mm. Je vais réduire en conséquence le bbdrop pour donner un peu de dynamisme. Ce qui m’a convaincu, c’est le test du cargo longtail en sentier, avec ses bases en 850 mm on ne ressent absolument rien dans les pieds. C’est vraiment bluffant et ultra confortable !

Au final je souhaite un vélo bien stable pour être le moins fatiguant possible sur longue distance en vtt. Mais il devra tout de même être suffisamment dynamique pour aller faire le couillon lorsque l’envie m’en prend.

Place à la fabrication !

  • Les bases
    Je récupère les pattes de roues d’un ancien triangle arrière de tout suspendu. Avec des bases à 460 mm, il y a de la marge et c’est facile à tout caser, mais je souhaite essayer de faire une sorte de yoke avec une plaque entre le boitier de pédalier et la base droite, de décaler le tout vers le bas pour gagner en espace avec la chaîne ( pour éviter qu’elle ne tape trop dans la base ). Cela prend bien sûr davantage de temps à fabriquer mais ça change. Je pourrais aussi voir ce que cela donne sur le terrain, et savoir si le temps supplémentaire à la fabrication est justifié.

Je fais les ajustements  » à l’œil », déjà car cela va plus vite, mais surtout car je n’aime pas passer du temps sur le pc à faire des plans. C’est ce que j’aime dans la fabrication de cadre acier, chacun fait comme il veut ou peut. L’essentiel étant qu’au final le vélo roule et nous procure du plaisir.

  • Le triangle avant

C’est la partie la plus facile à fabriquer avec la méthode de Yann, pas de mesure ni de réglage ! Ca va vite et les ajustements sont top.

Je suis parti sur du Reynolds qui a une gamme de tubes bien plus adapté au vtt. J’ai pris du constant en 0.9 mm en 31.75 en 725 pour le top tube et 38 en 525 pour le down tube, c’est un peu plus lourd, mais pour du vélo de voyage utilitaire ça fait bien le job. Je ne suis pas à 200g près ! Et le vélo une fois chargé est tout de même pas mal sollicité, je n’aime pas trop l’effet  » saucisse  » de certains cadres mous.

  • Les haubans

C’est vraiment la partie que j’apprécie le moins, 2 bêtes tubes qui au final ne servent pas plus que ça mais qui demandent beaucoup de temps à aligner correctement sur le tube de selle.

Cette fois j’essaye les haubans Dedaccia en 19 mm pour voir ( d’habitude je mets les 16 mm ), au final il manque un peu de dégagement pour le pneu. Top ! Je vais pouvoir faire une petite rustine 😀

  • La fourche à déport zéro

La fabrication d’une fourche 5 segments est plutôt longue et fastidieuse, car il n’y a pas de gabarit dédié à l’atelier. Il faut donc tous caler à chaque fois et contrôler les alignements. Il y a un stock de tubes coniques à l’atelier que Yann avait fait faire en Espagne.

  • Le vernis

La finition sera juste vernis, je continue les tests de produits et méthodes mais de toute façon la rouille finie toujours par apparaître sous le vernis !

Les tests terrain seront décrits dans un autre article

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