Théophile nous a contacté pour se fabriquer un vélo de voyage et s’initier aux différentes pratiques de soudures, Tig et soudo brasure dans notre cas.

Je lui propose donc de venir passer un we pour se fabriquer un mini cadre et tester le Tig et la soudo brasure.

 

Il opte donc pour la formule à 900 euros tout compris. L’initiation à la soudure ( le temps qu’il faut ), la fabrication du cadre, la peinture, le montage du vélo à l’atelier ainsi qu’une initiation et montage de sa roue arrière.

Il vient de Grenoble mais choisit délibérément de prendre son temps pour faire les choses.

Il a une préférence pour le Tig, ça tombe bien moi aussi c’est ce que je préfère ! Il va donc souder une bonne partie du mini cadre au Tig.

 

Rdv est prit quelques semaines plus tard pour venir fabriquer son vélo.

La géométrie est calée, le choix de tubes, axe de roue.. également. Il commence par les bases. Pour rappel c’est bien Théophile qui va faire l’intégralité de son cadre, je suis là uniquement pour le guider verbalement ( j’ai d’ailleurs une côte cassée qui m’empêche de bouger correctement ) .

 

Il y a pas mal de calcul mental, et à ce petit jeu Théophile est plutôt très rapide et efficace ! Il y a également pas mal de petits problèmes à solutionner notamment pour les grugeages avec la perceuse à colonne, car Yann faisait tout à la disqueuse et à vue donc n’avait pas créer d’outillage autre que celui du gabarit. C’est intéressant et parfois déstabilisant car l’esprit « bug » mais après réflexion une solution arrive. A nouveau à ce jeu, Théophile est à son aise et aime ça !

Les grugeages seront plutôt qualitatifs, ce qui aide grandement pour la soudure Tig. La pression monte, le moment est venu de souder l’intégralité du cadre ! Il a choisi de souder son cadre au Tig, paramètre important car autant la soudo brasure est très accessible voir facile, autant le Tig ne l’est pas du tout ! Cela demande beaucoup de précision et les erreurs ne peuvent pas être rattrapées comme cela est possible avec la soudo brasure.

 

Théophile est incroyablement calme, il enchaîne les cordons, affûtages du tungstène. Il est très appliqué et ne se disperse pas, les journées sont longues mais passent très vite ! Les soudures ne sont bien évidemment pas parfaites, mais fonctionnelles et sont surtout les siennes !

 

 

Je transmet à chaque stage ce que je sais, sans retenue, mais je reçois également à chaque fois. Car je dois à chaque fois trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les stagiaires, leurs approches est à chaque fois différente et leurs aptitudes et difficultés le sont également. Je progresse au fil des stages, non pas pour améliorer ma technique de fabrication mais bien celle de transmettre au mieux en m’adaptant à la personne que j’ai en face de moi. C’est très enrichissant et gratifiant de voir évoluer en compétence les personnes, de se dire que ce que l’on fait à du sens et une utilité.

Théophile revient donc faire le montage de son cadre qui est maintenant peint en rouge/orangé 2002 pour les connaisseurs. Il va également apprendre à monter ses roues, à ma façon c’est à dire; fonctionnel. Pour apprendre à faire nickel dans les règles de l’art il faut attendre les stages que Guillaume anime ( la roue dynamo ).

 

 

 

Zéphyr, c’est le nom que Théo lui a donné. Donc bon vent à Zéphyr.

Et surtout j’attends les photos de parties de pétanques en haut des sommets de montagne, car Théo et ses amis ne partent jamais en voyage à vélo sans leurs jeux de boules !